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– Mardi 4 Juin 2019 – Peu de route prévue au programme aujourd’hui. Nous prenons le temps de faire les choses tranquillement. En installant le petit-déjeuner, une horde de petits oiseaux se joint à nous. Intrigués par ce que l’on fait, et sûrement affamés, ils tournent autour de la table. Ils ne sont pas peureux, l’un d’entre eux vient même manger un petit morceau de pain dans nos mains. Il y a plein d’espèces d’oiseaux en Namibie. Nous en avons déjà vus 4 ou 5 races différentes, toutes aussi belles les unes que les autres. Amis ornithologues, vous serez servis.
♦ QUIVERTREE FOREST ♦
Nous refermons notre campement et empruntons le chemin vers la Quivertree Forest.
Surnommée aussi le Giant’s Playground, c’est un immense espace composé de formations rocheuses atypiques et de gros arbres aux écorces épaisses, les « Quiver Tree ». Ils ont des allures de baobab. Le temps est radieux, comme à son habitude. Les arbres sont magnifiques. Le cadre est agréable et photogénique ! Nous nous baladons pendant une heure au sein de ce superbe paysage. Entre les rochers, nous croisons une sorte de ragondin/marmotte et de nouvelles espèces d’oiseaux.
Nous prenons ensuite la route en direction d’Hobas, notre prochain point de chute. Il se trouve 150km plus au sud, il faut compter environ 2 heures de route. Le paysage est toujours aussi désertique et quelques montagnes viennent s’ajouter au décor donnant de nouveaux types de panorama. Plus on roule, plus les petites montagnes se multiplient. On se rapproche progressivement du Fish River Canyon.
Nous prenons le temps de nous arrêter pour contempler certains spots. À midi, petite pause sandwich au milieu du désert, sous un arbre qui nous sert de parasol. Nous en profitons pour nous familiariser avec le drone, notre nouveau joujou. On a encore du boulot avant de bien le maîtriser. De toute façon, il n’y a pas grand chose à prendre ici. Nous reprenons la route dans ce désert dépeuplé de toute vie. Nous traversons un pont inondé, entouré de roseaux. Un héron s’y est installé pour y faire une pause. Nous tentons de capturer le moment pendant la traversée du pont, mais l’oiseau s’enfuit rapidement. Son envol est assez majestueux. En consolation, nous croisons par la suite quelques autruches sur notre chemin.
Proches de notre arrivée finale, nous arrivons à une station-service. Il était temps, la jauge d’essence affiche grise mine. Nous faisons le plein et en profitons pour visiter cette station aux allures américaines. Chevrolet abandonnées, road sign et panneaux publicitaires des années 50. Une ambiance far West qui nous donnerait presque l’impression d’être sur la Route 66, aux États Unis.
Les deux réservoirs remplis, nous reprenons la route pour les 20 derniers kilomètres. Marie aperçoit un troupeau de Springboks ! Nous nous empressons de les photographier. Effrayés par le bruit de la voiture malgré notre arrivée plutôt discrète, ils s’enfuient. Toujours en train de parler de ce qu’on venait de voir, Nicolas aperçoit au loin 3 animaux en plein milieu de la route. S’en suit un dialogue mémorable.
– Nicolas : « C’EST QUOI ÇA ? » en criant
– Marie regarde : « C’est rien ce sont des ânes ! ».
– Nicolas : « Ah oui exact… »
Nous nous rapprochons progressivement.
– Nicolas : « OH NON, ce sont des zèbres !!!!! ».
On s’active au plus vite pour sortir de la voiture avec l’appareil photo et je les mitraille (de photos bien sûr..) ! Ils s’éloignent assez vite. Une chance inouïe, il y a un retardataire dans le troupeau, il traverse la route au trot, ce qui nous laisse le temps de prendre de beaux clichés. Un instant magique à quelques mètres de ces magnifiques créatures.
⇒ Minute RMC Découverte : Il y a deux types de zèbres en Namibie. Les zèbres des montagnes sont plus rares. Ils sont reconnaissables par leurs pattes entièrement rayées, jusqu’aux sabots. On les trouve principalement dans le sud, là où il y a les montagnes (logique) et les canyons à proximité. Les zèbres des plaines sont un peu moins fashion puisque leurs rayures s’arrêtent au niveau du genou, la fin de leurs pattes étant blanches. On les trouve principalement dans le nord, dont la majorité dans le parc national Etosha.
Comblés par nos dernières rencontres, nous terminons le trajet avec le sentiment d’une journée accomplie. Nous arrivons au Hobas Campsite, tout proche du Fish River Canyon. Nous nous installons très rapidement et la tente est montée en un temps record. On apprend vite, on devient des pros du camping. Nous enfilons nos maillots de bain pour aller profiter de la mini-piscine du camping pendant qu’il fait beau. On a clairement eu un excès de confiance sur ce coup. L’eau est gelée. Clairement dans le déni, nous forçons et décidons de nous baigner quand même. Le rafraîchissement fait du bien, c’est le moins que l’on puisse dire !
Nous savourons le joli coucher de soleil avant d’organiser notre dîner. Un rougail saucisse version namibienne nous attend ce soir. Pas mauvais les cuistots ! Donnez-nous une casserole, un réchaud et on fera le reste. Ok c’est surtout Marie qui fera le reste, Nicolas s’occupe de la tente c’est déjà bien, il ne faut pas trop en demander. La journée se termine. Comme nous vivons au rythme du soleil, nous nous couchons relativement tôt.
♦ FISH RIVER CANYON ♦
– Mercredi 5 Juin 2019 – Nous commençons la journée par le traditionnel petit déjeuner. Accompagnés par le chant des oiseaux, nous nous préparons et rangeons le campement. Direction le Fish River Canyon. Le campsite se trouve à 10km des points de vue du canyon. Nous empruntons une route que seuls des 4×4 peuvent traverser, et arrivons très vite au point de vue aménagé. Plusieurs 4×4 sont garés devant. Nous apercevons un petit chemin sur la gauche, que nous nous empressons de prendre. Ça nous permet d’avoir un panorama plus sauvage, et ce à l’écart des autres touristes. Oui c’est notre petit « on ne fait pas comme les autres », mais on sait que tous les amoureux de voyage le feront aussi. Pourquoi se contenter des choses simples quand on peut aller chercher des spots encore plus beaux ? Le premier stop où nous nous arrêtons est exceptionnel.
⇒ Minute Culture : le Fish River Canyon est le deuxième plus grand canyon du monde, derrière le Grand Canyon aux USA. Il fait 160km de long pour 26km de large.
Le canyon est immense. On se sent tout petit au milieu de cette infinité de roches. Il est creusé par une rivière (Fish River) de 800km, où du moins un filet d’eau au vu de la sécheresse. Ses formes rocheuses sont magnifiques. Nous continuons la route jusqu’au bout et abandonnons le 4×4 pour emprunter un chemin à pied. Nous faisons peut être 5 ou 6 points de vue différents. Tout s’y prête à des photos somptueuses.
Après cet éblouissant spectacle, nous prenons la route en direction de Ai-Ais. Sur le papier, il n’y a qu’une heure de route pour 70km. Nous décidons de prendre notre temps et roulons très lentement pour tenter d’observer la faune. Aujourd’hui, nous avons la chance d’observer, 2 babouins, 2 zèbres et un troupeau d’oryxs.
Le paysage change progressivement et nous traversons maintenant de gros rocks. C’est le Gondwana Park. La route traverse ces immenses rochers dessinés par la nature. Au milieu de ces montagnes rougeâtres se trouve la ville de Ai-Ais. Elle est réputée pour ses Hot Springs. Étonnemment, elle nous rappelle la ville d’Aguas Calientes au Pérou. Leur nom signifiant toutes deux « Eaux chaudes » en français, elles retrouvent d’autres similarités telles que le fait d’être isolées au milieu des montagnes. Le campsite est immense, nous prenons l’emplacement 27 et installons le campement aussitôt. Beaucoup de singes rodent autour du camp. Nous prenons soin de ne rien laisser trainer et ouvert, au risque d’avoir de mauvaises surprises.
On change de tenue pour se mettre en maillot de bain. Oui on le sait ! La Namibie n’est pas une station balnéaire mais quand même.. il y a des eaux à 65 degrés et une piscine dans le coin, on a le droit d’espérer. L’eau à 65 degrés est barricadée, on a juste le droit de la contempler. On vous avoue qu’observer un bassin de 2m entouré de grillage est lassant au bout de 5 secondes, quelque soit sa température.
Nous allons donc vers la piscine en espérant qu’elle soit liée à ces eaux chaudes. À la différence de celle du camping d’Hobas, elle est en effet très chaude, proche de la température du corps. On rentre d’une facilité déconcertante. On pourrait presque se plaindre qu’elle soit trop chaude. Nous profitons de notre solitude dans cette piscine chaude au milieu des montagnes pendant plus d’une heure et demie. Si vous cherchez la définition du bonheur, on vient juste de vous la décrire.
Puis, la vie de camping reprend son cours. Nous prenons une douche rapide car tiède. Au menu ce soir : un fabuleux pâtes-bolognaise. Nous faisons une partie de Uno, idéal pour installer un climat de tensions, lorsque deux mauvais perdants jouent ensemble. Nous restons en bons termes pour cette partie, puis partons dormir une fois la nuit tombée. Demain nous reprendrons la route en direction d’Aus.
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Prix par personne sauf les campings qui est pour 2 ☺ |